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Un poème inédit de Pierre Perrin pour Poèm' À Nans 2025...

« Plutôt qu’un bonheur odorant, une tendresse de voie lactée, qui devrait nous rassasier, nous n’aimons rien mieux que tromper la mort, qui nous est attachée, consubstantielle en diable. Nous cherchons des joies féroces qui ont à voir avec elle. Plus rassurantes que des fleuves, d’âpres tendresses ponctuent le cours de ces écarts à la norme, la morne vie à quoi nous destinaient nos pères, quand ils étaient aimants. Ces temps de démesure, que nous maudissons quelquefois, attisent de tels retours. Jusque dans le quaternaire de notre existence, nous croyant rassis, nous regimbons encore. Volcan jamais éteint, cratère d’imprécations sournoises, nous détruisons plus que nous n’offrons, quand la vie éclaire ce côté de la mère nourricière, que nous honorons si peu, quand nous ne le rejetons pas, pire qu’un garrot. »