3 poils dans la main ...

3 poils dans la main ...

Le blog des 3 A... : Trois Retraités Heureux de l'Être...


L'ombre et le flambeau (...)

Publié par alain l. sur 14 Mars 2025, 14:23pm

Catégories : #Poésie Volcanique

Pour ce premier jour du "Printemps des Poètes Officiel" , un poème de François Flaven pour "Poèm' À Nans 2025"...

L’Ombre et le flambeau

 

Ô sceptre ténébreux, ô symbole de l’homme,

Pilier d’ébène ou d’or que la fièvre renomme,

Dans l’ombre tu reposes, serpent calme et secret,

Mais ton souffle, un instant, embrase le palais.

 

Tu jaillis du néant, orgueil de la matière,

Portant le poids divin de l’âme et de la chair.

Par toi le sang s’élève en un flot palpitant,

Et la nuit se constelle au feu de ton printemps.

 

Mais sous ton arrogance et ta gloire éphémère,

N’es-tu qu’un pauvre hôte, un jouet de la chair ?

Ton triomphe est si bref, et ta gloire fragile,

Qu’en ton faste cruel, tu demeures docile.

 

Comme un dieu enchaîné par des liens invisibles,

Tu danses au gré des vents, ivre et impassible.

Par toi, l’homme espère, aime, meurt, ou renaît,

Mais souvent tu t’égards dans des cendres de regrets.

 

Ô frère des abîmes, ô cime des tempêtes,

Tu portes sur ton front l’éclat des feux de fête,

Mais aussi le poison des plaisirs embaumés,

Où s’égoutte le spleen des désirs profanés.

 

Ainsi, noble et vainqueur, soumis et solitaire,

Tu navigues sans fin dans le gouffre des airs,

Prisonnier de l’amour, esclave du plaisir,

Reflet d’un grand mystère où l’homme va s’unir.

 

Ô temple de la vie, humble et pourtant sublime,

Par toi monte la sève aux cimes des abîmes.

Tu portes en ton cœur l’élan des lendemains,

La clé de l’univers au creux des corps humains.

 

Lorsque l’amour t’appelle, ô phare dans la brume,

Tu t’élèves au ciel, défiant l’amertume.

Le sang, dans ton réseau, comme un fleuve battant,

Chante l’espoir d’un monde et l’éveil du printemps.

 

Mais que seras-tu, toi, sans l’âme qui t’anime ?

Sans le doux feu sacré que l’amour légitime ?

Car l’homme est tout entier dans ce double pouvoir:

Le désir de créer, le devoir d’émouvoir.

 

Ainsi tu es, ô sceptre, à la fois nuit et flamme,

Un chant de l’infini inscrit dans notre âme.

Porteur de l’héritage et de l’éclat divin,

Garde en toi le respect, fondement du chemin.

 

François Flaven, 14/08/2021 - 04/09/2021

En podcast sur arteRADIO...

Peinture Steve Johnson sur Pexels

(Cliquer sur l'image pour en savoir plus...)

 

Musique: " Mesmerising Sunset "  par Sergii Pavkin de  Pixabay

 En vidéo...

Avec son "pendant" féminin ici: 

Ce poème est publié dans le cadre de:

Tous les poèmes publiés ici : # Poésie Volcanique

Cliquez sur le logo pour plus d'explications...

Les Articles de ce blog vous sont proposés sous licence Créative Commons 4.0:

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents